L’histoire du Chat Perché est pleine de rebondissements. Depuis sa création en 2007, l’atelier a déjà connu 6 locaux différents, soit un déménagement tous les 2 ans. Voici les dernières nouvelles de nos recherches de locaux, un sujet devenu permanent dans les réunions du collectif.
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2016 : les débuts au 29 rue Salomon Reinach
15 juin 2016 : le Chat Perché signe une convention d’occupation précaire avec le Grand Lyon pour l’occupation du 29 rue Salomon Reinach pour 2 ans. La collectivité a acquis ce local en 2011, en vue de la démolition de l’îlot, ce dernier devant être transformé en espace vert public dans le plan local d’urbanisme actuel de la Métropole de Lyon. Dans le plan local d’urbanisme en cours de révision, l’ilot a vocation à devenir un îlot de logements en couronne, relevant du secteur privé et social, quelques commerces, une crèche et un petit terrain de sport.
De l’ancien local à 53 m2, la surface de l’atelier passe à 440 m2, donnant la possibilité de regrouper toutes ses activités en un même lieu (stockage, construction, accueil des adhérent-es, réunions, …), un meilleur confort pour ses adhérent-es dont l’espace de mécanique conviviale passe de 30 à 100 m²! Et des petits plus qui font une réelle différence pour les salarié-es et les adhérent-es : zone d’accueil, cuisine, zone de gratuité, grand espace pour accueillir des évènements.
2017 : le collectif se remet en quête d’un prochain local (le 7è du Chat Perché)
Les administrateur-rices bénévoles de l’atelier se remettent en quête d’une solution d’hébergement, si possible à long terme, dès décembre 2016. Nous faisons un budget prévisionnel pour voir quelle serait notre capacité financière pour le loyer sans remettre en question la philosophie globale d’accessibilité de l’atelier au plus grand nombre. Nous réévaluons aussi notre besoin en termes de surface pour héberger toutes nos activités dans un seul lieu comme à l’heure actuelle mais en optimisant au maximum l’espace.
Décembre 2016: Visite de locaux dans le Parc Blandan avec d’autres associations. Mais l’appel à projet de la Métropole de Lyon sur ces locaux n’est toujours pas sorti à ce jour…
30 octobre 2017 : Lettre de l’Atelier du Chat Perché à tou-tes les élu-es du 7è arrondissement et à des élu-es concerné-es au Grand Lyon qui demande :
- une reconduction du bail du local du 29 rue Salomon Reinach dans les mêmes conditions, en attente d’une autre solution d’hébergement
- la mise en place d’une solution pérenne permettant de poursuivre l’activité de l’association, dont le loyer tienne compte de l’utilité sociale du Chat perché.
Aucune réponse des élu-es.
Après avoir filtré quantité d’annonces privées, fait appel à l’aide des collectivités (a minima une liste de locaux vacants !), échangé avec les chargé-es de mission développement économique de la Ville, transmis nos besoins aux bailleurs sociaux via l’association AURA HLM et à d’autres grands propriétaires foncier publics (SNCF, …), épluché la liste des locaux vacants avec le Conseil de quartier, nous faisons les constats suivants :
- les locaux privés dans le quartier ont une taille insuffisante pour notre besoin : les garages qui ne sont plus en activité sont voués à démolition au profit de logements, et la plupart des autres locaux font entre 50 et 70 m²
- les locaux privés dans le quartier ou dans d’autres arrondissements sont inaccessibles financièrement pour notre association,
- les agences immobilières sont peu enclines à louer à une association
- les bailleurs sociaux n’ont aucun local en pied d’immeuble de taille adéquate
- les collectivités locales ne souhaitent pas payer une partie du loyer pour accéder à un local privé, mais pourraient éventuellement considérer une aide ponctuelle pour les travaux d’entrée dans un nouveau local.
Pour le collectif, si louer un local petit et cher dans le privé signifie devoir augmenter l’adhésion de 15 à 30 voire 45 euros / an, c’est inacceptable. Nous pensons que l’accès à des locaux pérennes ne doit pas se faire au détriment de l’accessibilité de l’espace d’auto-réparation.
Octobre 2017 : la Direction Patrimoine et Moyens généraux du Grand Lyon nous annonce par courrier que la convention ne sera pas prolongée puisque “le bâtiment va faire l’objet d’une cession avant la fin d’année 2018”.
Dans l’urgence, en décembre 2017, nous déposons quand même un dossier pour un local de 153 m², à la Guillotière, d’un loyer excédant de 7200€/an notre budget initial… le prix de la liberté ? Notre dossier a été retoqué au profit d’une autre structure, bien qu’il ait été déposé avant, ce qui est venu conforté notre première impression d’agences immobilières et propriétaires peu enclins à louer à des associations.
Au même moment, 1ère visite du seul et unique local s’approchant de nos besoins qui nous sera proposé par un bailleur social : 138m2 divisés en 2 locaux adjacents mais non communicants, un bailleur social qui semble à l’écoute de nos besoins, … le hic, le local se situe quartier Bellecombe (Lyon 6/Villeurbanne), éloigné de la Guillotière ! Les adhérent-es nous suivraient-il/elles ? Dans tous les cas, cela signifie repartir de zéro dans un nouveau quartier. Le bailleur social exige une réponse rapidement.
2018 : coup de théâtre ?
En janvier 2018, lors d’une réunion publique rassemblant les habitants de l’îlot pour les informer du projet, l’Atelier du Chat Perché apprend que la démolition n’est plus prévue pour 2018 et demande à rester dans le local tant que le bâtiment n’est pas détruit! Le promoteur n’y voit pas d’inconvénient. A la perspective de rester, le Chat Perché décide de ne pas donner suite au local du quartier Bellecombe.
Février 2018: signature d’un avenant à la convention d’occupation temporaire de l’atelier du Chat Perché pour une prolongation du 14 juin 2018 au 31 mars 2019. Nouvelle date butoir ! Le Chat Perché continue sa quête…
Juin 2018 : 1ère réunion publique du collectif Habitons Mazagran (HMZ). La réunion met en exergue le besoin de concertation avec les habitants du quartier sur le devenir de cet îlot, au-delà du cadre strictement légal (réunion de concertation officielle, enquête PLU). Le collectif HMZ demande entre autres des surfaces de locaux d’activités beaucoup plus conséquentes que ce qui est prévu dans les 1ères esquisses du promoteur et la préservation patrimoine industriel, deux revendications qui nous concernent directement. Voir ici les demandes complètes du collectif HMZ exprimées dans une lettre ouverte aux élu-es, habitant-es de la Guillotière et Lyonnais-es le 7 novembre 2018 à la suite d’une seconde réunion publique (le 16 octobre).
Fin 2018, les élu-es du Grand Lyon énoncent pour la première fois par écrit la proposition d’insérer le Chat Perché dans le projet de réhabilitation de l’îlot, les conditions (surface, loyer, calendrier …) restant à discuter. Des précisions ont été demandées en décembre aux élu-es. A l’occasion de cette réunion, le Chat Perché réaffirme son souhait de rester prioritairement dans le secteur de la Guillotière, avec un local de 200 m2 minimum. Une autre piste, propriété du Grand Lyon, située à Gerland, à environ à 2,5 km de l’atelier actuel, est aussi en cours d’études par le Grand Lyon. Enfin, le Chat Perché n’exclut pas la possibilité d’intégrer le projet des casernes de Sergent Blandan mais l’appel à projets du Grand Lyon n’étant toujours pas sorti, on n’en connaît pas les conditions.
Le Grand Lyon s’est engagé à nous donner une réponse fin janvier sur la possibilité de rester au 29 rue Salomon Reinach au moins jusqu’à l’été voire une date plus lointaine. Nous attendons une proposition de prolongation de la convention d’occupation temporaire (le bail).
2019 : et maintenant ?
Quoiqu’il advienne, le Chat Perché est déterminé: il nous faut une surface cohérente avec notre activité, c’est-à-dire entre 200 et 400 m², dans un état correct et à un prix acceptable pour garantir l’accès pour tou-tes. Nous voulons pouvoir accueillir nos adhérent-es dans dans de bonnes conditions de sécurité et pouvoir exercer le reste de nos activités dans des conditions respectables.
Nous restons aussi plus que jamais attachés à nos objectifs d’origine:
- permettre l’accessibilité à tou-tes à un espace d’auto-réparation, accompagnée si besoin, vers une autonomie de tou-tes dans la pratique du vélo
- réemployer des pièces et vélos de seconde main pour une remise en circulation, pour un accès à des vélos entièrement révisés à prix modique, simples d’usage, robustes et réparables
- encourager le développement de la pratique du vélo pour une ville sans voiture.
Pour que l’atelier du Chat Perché continue ses activités et retombe sur ses pattes en cette période d’incertitude, nous invitons les adhérents et sympatisant-es à venir grossir, en 2019, les rangs de l’équipe de bénévoles et administrateur-trices.